On a déjà rencontré ce problème avec l’utilisation réelle de Twitter, dont le nombre de comptes actifs est très faible par rapport aux nombres d’inscrits.

Données issues du mémoire « Médias en ligne et autopublication » de Guénaël Pépin.
C’est un peu la même chose avec Google Plus, le temps passé sur ce medium social est moindre comparé à celui passé sur Facebook et Twitter. C’est PC INpact qui a réagit rapidement après l’annonce des chiffres d’audience de Médiamétrie pour nuancer cette « victoire » de Google Plus. Tous le monde été emballé par le nombre impressionnant d’inscrit en occultant une valeur plus représentative de l’activité du réseau : le temps passé sur le support.

La flèche ne signifie pas « en augmentation », mais « largement au dessus ».
Il serait peut être tant de ne pas généraliser son usage personnel de « spécialiste » des médias sociaux à l’internaute lambda. Apporter un soutien inconditionnel et aveugle à Google Plus c’est le degré zéro de l’expertise.
Alors oui, ils y a des fonctionnalités super intéressantes sur Google Plus que Facebook et Twitter ne proposent pas, de là à dire que Google Plus va supplanter les autres réseaux sociaux il y a un gouffre.
Il y a une valeur ajoutée certaine à Google Plus sur des fonctionnalités, comme l’usage important de la vidéo, notamment sur les pages, mais fondamentalement Google Plus n’apporte absolument rien de plus à monsieur et madame tous le monde. Il n’y a aucune révolution dans l’orientation du medium.
Le meilleur créneau que Google Plus prend c’est son intégration à Google Apps, car il devient de fait, le réseau social d’entreprise le plus aboutis du monde (a priori).
Oui, les possibilités sont intéressantes, mais ce n’est pas demain la veille que Google Plus obtiendra les suffrages des internautes bien ancrés sur Facebook. N’oublions pas que dans l’imaginaire collectif, les réseaux sociaux font avant tout partie d’une sphère « privée » dédiés aux loisirs et au maintien de relations « d’amitiés » distantes.
Google Plus est très bien pensé pour les entreprises, les possibilités sont là, mais cela reste une coquille vide qui n’apporte rien aux internautes lambda sur les fonctionnalités les plus utilisées (status, commentaires, photos…).
Le fait de toujours penser à l’usage que l’on pourrait tirer des médias sociaux pour l’entreprise c’est faire la démarche systématique de trouver un moyen d’entrer dans la sphère « intime » de l’internaute.
Bref, Google Plus reste une hybridation réussie entre Facebook et Twitter. Entre l’usage très multimédia de l’un et du système de filature de l’autre. Bien sûr, cela va beaucoup plus loin, mais reprendre les meilleures fonctionnalités des concurrents en y greffant 3 ou 4 autres idées brillantes n’est pas suffisant pour faire de Google Plus un acteur omniprésent des web-usages contemporains.
Quelles est la réelle différence de Google Plus avec Facebook et Twitter en terme d’usage ? En quoi cette différence comble « un manque » pour le grand public ?
Sources